3 décembre 2015 à 17:33

Entretien avec le président Weinstein

« Rester sérieux, faire le travail ». Une semaine après l'assemblée générale de l'USSU et à quelques jours d’un match capital en Coupe de France, Laurent Weinstein, son président, nous livre ses impressions.

Le début de saison en CFA que vous vivez correspond-il à vos espoirs ?

– Pas vraiment. J’espérais un meilleur classement aujourd’hui, je sais aussi que le championnat est difficile, que toutes les équipes ne sont pas là par hasard. Nous avons fait l’effort, Roudy Keller (manager général) et moi, lors de la préparation de cette saison, de conserver le maximum de nos joueurs de la saison dernière afin de continuer à construire.

« Il faut que ce soit la fête du football bas-rhinois »

Nous en sommes satisfaits et fiers et nous comprenons également qu’avec un effectif réduit nous ne pouvons pas faire de miracle. Il faut savoir gérer les différentes absences surtout à cette période de la saison.

 

– Quelles sont vos craintes, vos espoirs ?

– Il est difficile de répondre. Très simplement, cela fait la cinquième saison que nous jouons en CFA. C’est un miracle permanent pour notre club et pour notre ville. Ma plus grande crainte est de ne plus y arriver personnellement car gérer un club amateur à ce niveau, avec toutes les contraintes, demande beaucoup d’efforts et de concentration. Heureusement, je suis entouré de dirigeants compétents. On espère faire bonne figure en CFA et surtout accomplir un beau parcours en Coupe de France.

 

– Que manque-t-il à votre équipe ?

– Pas grand-chose. J’ai vraiment une très belle et bonne équipe, très saine. Peut-être l’un ou l’autre renfort, mais nous sommes déjà contents d’avoir recruté Yann Benedick. Il a su amener un souffle supplémentaire à notre attaque. Mes joueurs savent que nous sommes un petit club avec les moyens qui sont les siens. Et ils savent aussi qu’ils ont de la chance d’être dans un club avec un esprit familial et des supporters fidèles et nombreux. Cela compte aussi.

 

– Vous espériez faire aussi bien que la saison passée, voire regarder tout en haut. Quel constat faites-vous ?

– J’espère faire aussi bien que la saison passée. C’est la raison pour laquelle nous avons essayé de garder le maximum de joueurs. Au vu du classement, ce n’est vraiment pas le cas. Mais je me rassure en me disant que tous les ans nous avons les mêmes difficultés à cette période. Et tous les ans, nous faisons une deuxième partie de saison exceptionnelle. Je connais la valeur de mon équipe et celle de mon staff. Et je leur fais confiance.

 

– Vous avez misé sur certains joueurs avec une revalorisation de leurs conditions salariales. Êtes-vous en train de le regretter ?

– Non, pas du tout. Au moment de discuter en juin, les choses sont allées très vite. C’est la première saison où Roudy a réussi à mettre en place une équipe aussi tôt. Cela veut aussi dire que les joueurs souhaitaient rester avec certes une revalorisation, mais sans trop d’exigences. Ils connaissent nos limites et nos problèmes.

 

– La saison passée, l’équipe de Bruno Paterno avait permis à Sarre-Union d’aller pour la première fois de son histoire en 32es de finale. Quels souvenirs en gardez-vous sur le plan humain?

– Ce fut une formidable aventure. Je remercie encore Bruno Paterno pour ça, il avait pris cette compétition au sérieux. Avant le match de Boulogne, on avait eu un tour très difficile à Fleury-Mérogis, sur un terrain compliqué, avec un temps humide. Là-bas, nos joueurs avaient tout donné, descendant du terrain sur les rotules. À Boulogne je suis sûr que nous aurions pu faire l’exploit s’il n’y avait pas eu cette blessure de Yann Schneider. Être mené 3-0 à la mi-temps et perdre finalement 5-4 était pour moi déjà un exploit. Aucune autre équipe du National ne leur a marqué autant de buts.

Une importance sportive et financière

– Redoutez-vous le match face à Schirrhein ?

– Non, je connais le potentiel de mon équipe. Il faut juste rester sérieux et faire le travail. Mais cela fait plaisir de jouer contre une équipe que nous connaissons, avec des dirigeants que nous respectons et qui sont aussi des amis. Dimanche, il faut que ce soit la fête du football bas-rhinois.

 

– Passer ce 8ème tour est-il, comme la saison passée, capital pour l’équilibre de votre budget ?

– Oui, bien sûr. Nous avons là une opportunité de continuer notre aventure et surtout de prendre la dotation qui va avec. Notre budget se construit en début de saison, mais sur des chiffres qui sont validés au cours de celle-ci. Je prends un exemple simple : les élus du Conseil Départemental ont décidé de ne plus rien octroyer pour le sport de haut niveau. De ce fait, nous avons un trou de 28 800 € dans la raquette. À ce jour, je ne sais pas comment les compenser. Alors oui, la Coupe est très importante pour nous, même un 32ene suffira peut-être pas.

 

– Comment imaginez-vous la suite de la saison ?

– Dans le football, tout va très vite. La situation du club peut évoluer rapidement en positif comme en négatif. Depuis cinq saisons à ce niveau, nous essayons également de structurer le club avec nos bénévoles, nos éducateurs et nos équipes de jeunes. À un certain moment, il faut savoir faire le point sur la situation et prendre des décisions, continuer à jouer à ce niveau oui, mais avec d’autres conditions et moyens. Jeudi soir, je présenterai le club aux conseillers municipaux de la Ville de Sarre-Union, car j’estime qu’il est important pour nos élus de connaître un peu plus leur club phare.

 

Source DNA.fr

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