13 mai 2016 à 17:42

Focus sur Martial Riff

Samedi dernier, sur la pelouse d’Auxerre, Martial Riff a fait son retour sur les pelouses de CFA. Un retour marqué par une nouvelle défaite, presque celle de trop.

Martial et les coups de griffe

Désormais, il se tient à nouveau debout. Bien droit, solide sur ses appuis. Parce que son genou droit avait craqué le 19 septembre dernier face à Jura Sud, il n’était plus qu’un spectateur des matches de ses coéquipiers, devenant rapidement un témoin autant privilégié qu’embarrassé.

« Tu les vois plonger et tu te dis que ta place est plus avec eux que dans une tribune »

« C’est très dur à vivre d’être là, sans rien avoir à faire, sans pouvoir agir vraiment sur les événements. Tu vois les copains se débattre, tu les vois plonger et tu te dis que ta place est plus avec eux que dans une tribune. »

Alors, Martial Riff se dit « extrêmement frustré » par les derniers mois qui ont défilé. Ses yeux ont vu les défaites se succéder en championnat, les succès s’accumuler en Coupe de France, dissimulant l’essentiel au final.

« On s’est tous cachés derrière les qualités individuelles des joueurs. Une équipe, ce n’est pas que ça, c’est surtout du travail collectif pour arriver à une cohésion. On aurait dû se révolter plus tôt, taper sur la table. Comme refuser de passer de quatre à trois entraînements hebdomadaires en début de saison. À ce niveau, face à des adversaires presque tous professionnels, c’est trop peu. »

Le milieu de terrain de 26 ans, passé par toutes les sélections nationales dans ses années de formation, le clame sans jamais vouloir hausser le ton de sa voix.

« Le plus irritant, c’est que nous sommes une bande de copains. On n’a pas pu transposer ça du vestiaire à la pelouse. La volonté de bien faire ne suffit pas. »

Retapé principalement par “Zack” Geyer, Martial Riff raconte avoir été partagé entre deux sentiments, après son retour aux affaires à Auxerre samedi dernier. « Je suis content d’être à nouveau sur une pelouse, mais la défaite m’a beaucoup touché, abattu même. J’ai mis quarante-huit heures à m’en remettre », souffle ce commercial de Groupama, pourtant sans trop d’assurance dans la voix.

Pour tous, les chances de maintien de Sarre-Union ne tiennent plus qu’à un fil, presque devenu invisible. Et ça le pousse à affirmer lucidement qu’il se « force plus à y croire », qu’il n’y croit réellement.

« Je suis triste pour ce club, pour ses dirigeants »

« Je suis triste pour ce club, pour ses bénévoles, pour ses supporters et ses dirigeants qui se dévouent pour nous. Ma frustration personnelle est immense. Comme mes coéquipiers, j’ai la sensation de ne pas mériter ce qui nous arrive. Collectivement, nous sommes malheureusement à cette place. Et c’est que nous la méritons. On n’a pas su utiliser les bénéfices de notre parcours en Coupe de France. »

Martial Riff ne cherche pas d’excuse, comme il ne cherche pas à fuir cette fin de saison.

« Il faut faire preuve de fierté, d’orgueil même. On doit avoir la rage. Quand tu n’as gagné que quatre rencontres jusqu’ici, il paraît inconcevable de prétendre que nous allons gagner les trois dernières, estime celui qui fréquente l’USSU depuis l’été 2013 après avoir longuement porté la tunique de Sochaux, puis celle de Lille. Mais le compétiteur que je suis et que je reste ne vit que pour les victoires. Alors, on va tout donner. »

Il va tout donner ce samedi sans rien savoir de son avenir personnel. Il se dit autant « prêt à rester à Sarre-Union » même en cas de descente presque certaine, que privilégier une autre aventure en CFA 2.

« Je sais que les dirigeants de Sarre-Union préparent un projet sportif. Mais tout est encore flou. »

Et lui, Martial Riff, récupérateur aussi infatigable que relanceur avisé, veut juste voir le jour face à la réserve de l’Olympique Lyonnais. Après s’être donné beaucoup de mal, une éclaircie ferait effectivement du bien.

Source DNA.fr

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