28 mars 2018 à 09:55

Rencontre avec Yves NToke

Fougueux par le passé, le Camerounais de naissance Yves Ntoke a pris de la bouteille depuis et porte un regard lucide dans le rétroviseur. Avant de retrouver l’ASC Biesheim, son ancien club, le Sarre-Unionnais n’en reste pas moins facétieux.

Ntoke, le lion dompté

Il l’avoue sans détours : le chambrage avec ses ex-coéquipiers et amis biesheimois n’a pas encore réellement débuté. Mais à l’issue de la qualification des Haut-Rhinois pour les 32es de finale de la Coupe de France, le premier jour du mois, Yves Ntoke n’a pas manqué de saluer leur performance. À sa manière. « Je leur ai demandé de m’envoyer leurs primes ! (rires). »

Depuis cet été, le natif d’Edea (Cameroun) diffuse ses bonnes ondes à Sarre-Union, sans oublier d’avaler les kilomètres au sein du milieu de terrain de l’USSU.

Dans un passé pas si lointain, d’autres portes auraient pourtant pu s’ouvrir à lui. Débarqué à l’âge de 7 ans en France, Yves Ntoke met le pied à l’étrier à l’AS Mutzig. Sous les ordres de Frédéric Bayard, il apprend.

« Tous mes entraîneurs m’ont apporté quelque chose, ajoute-t-il. Mais on va dire que lui, il croyait vraiment en moi. Peut-être plus que moi je ne croyais en moi-même. Il voulait vraiment que je réussisse. »

La détermination de la part du technicien s’avère payante. À 13 ans, Yves Ntoke débarque au Racing et traverse les catégories : 13 ans Honneur, 14 ans Fédéraux et 16 ans Nationaux.

Il filera ensuite au FC Mulhouse pour poursuivre sa formation en 17 ans Nationaux. Mais au final, il n’arrivera jamais à percer. Aujourd’hui, il affiche un regard clairvoyant sur son parcours.

« Je suis un peu plus mature »

« Quand t’es jeune et que tu vois les stars à la télé, tu rêves forcément de devenir professionnel, énonce-t-il. Mais je n’en ai jamais fait un objectif. Après, je n’ai pas vraiment fait ce qu’il fallait non plus pour le devenir. Plus jeune, j’ai manqué de sérieux, de travail et de rigueur. »

Voilà quelques semaines, l’ex-Biesheimois a définitivement emprunté la bonne voie de substitution. Après trois titularisations lors des quatre premières rencontres de championnat, le milieu de terrain disparaît peu à peu de la circulation.

Il doit attendre le 25 novembre dernier et un déplacement à Lunéville (1-1, 0-3 sur tapis vert) pour redémarrer un match de National 3. « À l’époque, j’aurais peut-être un peu fait la gueule, explique-t-il. J’aurais douté et peut-être lâché. Mais maintenant, je suis un peu plus mature. Pendant cette période où j’ai moins joué, j’ai continué à me battre pour retrouver ma place. »

En Meurthe-et-Moselle, Yves Ntoke a vu son abnégation couronnée d’un premier but en championnat, celui de l’égalisation. Également titulaire lors de la dernière victoire en date face à Sarreguemines (2-1), le joueur de 23 ans revient sur le devant de la scène au moment idoine, juste avant de recroiser son ancienne formation ce samedi.

« C’est le club qui m’a permis de découvrir le championnat de France. Biesheim reste une très belle expérience. Je vais revoir beaucoup de gens et surtout des amis, dont certains sont comme des frères. »

Plus que quiconque, Yves Ntoke sait que la venue des Haut-Rhinois ne s’apparentera en rien à une partie de plaisir. « Si on pense que le match est gagné d’avance, on va se casser les dents », assure-t-il.

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