3 juillet 2018 à 09:08

Un Keller peut en cacher un autre...

Dans la famille Keller, il y a le père Roudy, président de 2000 à 2011 et actuel directeur sportif de l’USSU. Il y a désormais le fils, Manuel (33 ans).

Entraîneur de l’équipe 3, promue en D2 (futur District 4), la saison écoulée, cet avocat dans le civil va embrasser la même fonction que son paternel, mais au sein des équipes 2 (R2) et 3. « C’est surtout lié aux besoins et au ressenti des dernières années, indique Manuel Keller. C’est un constat : les jeunes ont du mal à s’imposer en équipe 1 et 2 à Sarre-Union. L’entraîneur de la 2 était souvent livré à lui-même. On n’avait pas de logique dans les choix. Il faut donc retrouver cela. »

Un autre épisode a motivé Manuel Keller. « L’an passé, on a perdu 18 joueurs U18, ça m’avait choqué. Ils sont partis dans tous les clubs du secteur. Au début, j’en voulais à ces clubs mais au final, il fallait s’en vouloir à nous-mêmes. Ces jeunes n’étaient pas suivis et on ne leur donnait pas l’assurance de s’imposer chez nous, en termes de temps de jeu. »

En vue du prochain exercice, le trentenaire a déjà pris le taureau par les cornes : cinq jeunes joueurs (entre 18 et 20 ans) des environs se sont déjà engagés avec l’équipe 2. « C’est ma grande fierté, surtout que les clubs auxquels ils appartenaient ont tout fait pour les retenir. Et moi, j’ai tout donné pour qu’ils viennent. »

La ténacité, une notion de famille visiblement.

Source DNA.fr

À Sarre-Union, chacun connaît l’attachement viscéral unissant Roudy Keller, PDG du groupe Bruder-Keller, au club de football. On savait moins que le manager sportif du club de National 3 a transmis ce virus à l’un de ses fils, Manuel. Ce dernier va occuper les mêmes fonctions pour l’équipe B. Chez les Keller, le football était une passion, c’est aussi une affaire de famille.

Il chamboule tout

Roudy, le père, n’est pas peu fier d’entamer sa 25e  saison à l’USSU. « J’ai été joueur de 14 à 35 ans, président pendant 12 ans, puis manager général. Nous étions en 2e  division de district en 1993 et nous nous sommes hissés en CFA pendant 5 ans avant de descendre en National 3. C’est pas mal non ? », s’exclame celui qui a les notions d’objectif et de performance chevillées au corps. « C’est vrai, j’ai le management dans la peau. Je suis d’un naturel fonceur. Aujourd’hui, le football se gère comme une entreprise et une entreprise, c’est comme une équipe de football : il faut jouer collectif. Grâce au foot, j’ai recruté de bons salariés et de bons footballeurs ». Avec la force de caractère qui le caractérise et son sens inné du contact, Roudy Keller a voulu préparer l’USSU du futur. Pour y arriver, il a été à la manœuvre depuis avril. « Ce club, je le tiens à bout de bras. Je ne veux pas voir le train dérailler les années à venir. J’ai donc décidé de changer notre organigramme, sinon on allait dans le mur. » Tout a été bouclé le 1er  juin. Ce qu’il qualifie de « révolution brutale » s’est traduit par un changement d’entraîneurs en équipe A, B et C, de président et de comité directeur. Mais pas seulement, un recrutement impressionnant a été réalisé. L’objectif est clair : remonter en CFA.

L’USSU du futur

Dans ce grand chamboule tout, Roudy a appelé un autre Rudy, Scheuer du nom, venant de Drusenheim pour présider le club. Le départ du coach Farid Touileb pour Raon-l’Etape l’a obligé aussi à trouver un remplaçant. Il ne manquait pas grand-chose pour attirer Seb Meyer « mais il est resté fidèle à Sarreguemines, son club de cœur ». Finalement, Stéphane Léoni sera le 6e  entraîneur recruté en sept saisons. « Il nous faut retrouver de la stabilité », martèle Roudy Keller. À la fois séducteur et aboyeur, il a constitué une task-force pour la saison à venir.

Après le père, manager de l’équipe 1, c’est désormais le fils Manuel qui va jouer le même rôle en équipe réserve. Pour y arriver, l’USSU a séduit Nicolas Wahl, entraîneur des U19 à Sarreguemines qui a emmené dans ses valises plusieurs joueurs du SFC. « On a voulu les meilleurs du coin et trouvé de bons cadres pour réussir l’alchimie. Mon obsession, c’est de donner du temps de jeu aux jeunes pour préparer l’avenir et la relève » promet Manuel. « On veut jouer les premiers rôles en R2. J’ai tout connu au club car mon père m’a toujours emmené aux entraînements et aux matchs ». À l’USSU, l’adage tel père, tel fils se vérifie plus que jamais.

Source RL.fr

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