25 novembre 2015 à 12:38

Après Sarre-Union – Villefranche (0-1)

Battus par Villefranche dans un match du bas du tableau, les Sarre-Unionnais s’y enfoncent un peu plus. Les Bleus vont devoir soigner leurs bleus à l’âme.
Le jour blanc des Bleus

Quand on fouille sans ménagement sa mémoire, on a peine à se souvenir d’un tel match à Sarre-Union, depuis que les Bas-Rhinois fréquentent le CFA, depuis l’été 2011 donc.

« J’ai eu un grand sentiment d’impuissance à ne pas savoir quoi faire. C’était trop gros pour être vrai », raconte un Éric Becker, passé soudainement du rang d’entraîneur à celui de simple spectateur incrédule.

« J’ai passé ma nuit à refaire le match. Je l’ai rejoué cent fois, je l’ai gagné cent fois »

« Tu regardes et tu ne comprends rien à ce qu’il se passe sur la pelouse. Rien, mais vraiment rien, ne fonctionne. On rate des passes à dix mètres, on a les mauvais appuis, on ne fait que des mauvais choix, on rate des contrôles d’écolier, reprend-il. Alors, tu te dis que le jeu te faisant défaut, tout doit passer par l’engagement. Malheureusement, là aussi, on est passé au travers. »

Même si Éric Becker peine à trouver des explications – « Ce qui s’est passé samedi soir est incompréhensible » –, on peut toutefois parler du coup de (beaucoup) moins bien de ses leaders. Pour résumer, hormis Koray Ozcan et Vianney Schermann, tout le monde est passé au travers.

Quand Thomas Zerbini boîte au sens propre (adducteurs) comme au figuré, quand Feyzullah Simsek et Yann Schneider jouent diminués physiquement (Tergou, Benedick, Hayef et Riff sont out), le rendement de l’équipe en pâtit forcément. « Ce sont eux qui portent l’équipe d’habitude. »

Malheureusement, on peut juste regretter que les Amara Keita, Adel Benchenane, Jean-Philippe Djé et Lahcen Belktati, peut-être les plus expérimentés, n’aient pas su prendre le relais, insuffler un vent de révolte et soutenir ainsi Vianney Schermann.

« J’ai passé ma nuit à refaire le match. Je l’ai rejoué cent fois, je l’ai gagné cent fois, sourit l’entraîneur des Bleus d’Alsace-Bossue. Dans ma tête, je me pose dix mille questions sur ce samedi soir. Et je n’ai pas trouvé beaucoup de réponses. C’est inexplicable, j’en suis encore abasourdi. Depuis mon banc de touche, j’ai vraiment eu mal pour mes joueurs. Mais je garde la conviction d’avoir aligné les plus compétitifs contre Villefranche. »

« On a dû rassurer nos adversaires »

Sans oublier qu’avec toutes les absences énumérées plus haut, Éric Becker n’avait de toute façon pas trop le choix.

Face à un adversaire – qui plus est un concurrent direct en bas de tableau –, loin d’être le plus beau vu au stade Omnisports, son équipe est passée au travers.

Elle va devoir vite se remobiliser, « dès samedi prochain à Mulhouse », et puis sur la pelouse de Bischwiller (contre Schirrhein) en Coupe de France le 6 décembre.

« C’est même l’échéance la plus importante pour moi et pour le club. On a dû rassurer tous nos adversaires, samedi soir. »

Désormais, Éric Becker estime que le plus urgent sera de « panser les plaies mentales, de redonner du moral aux troupes », après cette péripétie, « juste une grosse baffe », dans un feuilleton de 30 épisodes.

Dans le monde du ski alpin, on appelle cela un jour blanc, un jour où on ne distingue aucun relief, ni aucun piège du terrain donc. Les Bleus de Sarre-Union, eux, vont devoir se relever et retrouver un mode d’emploi qu’ils n’ont fait qu’égarer. Le temps d’une soirée, bien noire…

 

Source DNA.fr

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