31 décembre 2015 à 11:18

Focus sur Jean-Philippe Djé

Comme ses coéquipiers, il connaît une première moitié de saison délicate, Sarre-Union étant relégable dans son groupe de CFA. Mais comme ses coéquipiers, Jean-Philippe Djé espère relever son club grâce à la Coupe de France, sur le terrain d’un de ses adversaires de championnat.

Djé rêve de mise au point

Lors de ses deux premières saisons avec Sarre-Union, il a pris de vitesse plus d’une défense, ses courses se terminant souvent de manière frappante.

« Aller vite est l’une de mes qualités », acquiesce ainsi logiquement Jean-Philippe Djé, auteur de onze buts lors de son premier exercice passé à suer sous le maillot bleu, quatorze le suivant, alors aidé et porté par son compère Omar Hassidou.

L’ancien milieu offensif avait su se mettre en avant, une fois reconverti attaquant par Bruno Paterno.

« La Coupe de France doit nous aider à nous relever »

Malgré les petites blessures qui l’ont trop souvent freiné, l’empêchant presque sûrement d’aller voir plus haut, ses statistiques claquaient comme les filets qu’il s’amusait à faire régulièrement trembler.

« Intégrer un club professionnel n’est plus une obsession, raconte le joueur qui fêtera ses 27 printemps en hiver, au tout début du mois de février. Le matin, quand je me lève, je n’attends pas que le PSG m’appelle, mais je savoure déjà la journée qui commence. Vivre du foot à mon niveau est une chance, un privilège même. »

Les regrets, il les avait d’ailleurs définitivement laissés dans le vestiaire du Racing en juin 2009 quand les dirigeants strasbourgeois ne lui avaient pas offert de contrat professionnel. Après un essai à Hamilton (Écosse), quelques touches sans suite en Turquie et à Chypre, Jean-Philippe Djé était alors resté six mois sans jouer. Sûrement lassé de lacer des chaussures qui ne le cramponnaient plus.

Heureusement, François Keller, son formateur, incitera le Rouennais à reprendre son histoire avec le ballon rond, à Jura Sud d’abord, à Raon-l’Étape ensuite, après un détour par les pelouses de la Meinau pour une remise en forme.

Et puis, il y a cette saison, le choix de rester à Sarre-Union alors que Sedan et Luçon l’approchent, un choix assumé « sans regret, même aujourd’hui », et surtout ce début de pubalgie qui le ralentit au propre comme au figuré.

« Nous sommes loin de ce que nous espérions, jouer le haut du tableau. Nous décevons. Mais nous sommes les premiers à être déçus. On a beaucoup parlé entre nous ces dernières semaines, mis les choses au clair. »

Alors, il appréhende le match de samedi avec un espoir de déclic. « On a d’abord une revanche à prendre sur nous-mêmes, Villefranche nous avait marché dessus en championnat en novembre. Et puis, la Coupe de France doit nous aider à nous relever. C’est une compétition si particulière. Elle peut notamment te faire croiser la route d’un club professionnel. »

L’attaquant de l’USSU, passé par Darnetal et l’Olympique Paris avant d’être poli à l’INF Clairefontaine, sait de quoi il parle.

En février 2013, il avait pris part à un 8e de finale avec Raon-l’Étape, poussant Bordeaux (futur vainqueur) aux tirs au but (2-2, 3-5). Il avait d’abord marqué, avant de récupérer comme vivant souvenir « le maillot de Grégory Sertic qui avait été mon coéquipier à l’INF ».

Surtout, il y avait eu le 7 décembre 2014, sur la pelouse plutôt défraîchie de Fleury-Mérogis. Sarre-Union, qui venait de s’incliner face au même adversaire en CFA (tiens, tiens), avait pris sa revanche en Coupe de France.

À Fleury-Mérogis, il avait posé le point final

Grâce à un but de Jean-Philippe Djé en prolongation, le club d’Alsace-Bossue avait eu droit de disputer le premier 32e de finale de son histoire.

« C’était un but collectif. Comme si mes coéquipiers avaient écrit la phrase et que j’avais posé le point final, ponctue joliment Jean-Philippe Djé, laissant paraître un sourire et un début d’appétit. Sur un CV, ça compte. Dans dix ans, on verra mon nom figurer dans cette équipe. C’est une fierté. On fait partie d’une belle histoire. »

Et parce qu’il prétend que son club le mérite – « Il en a aussi besoin financièrement » –, et parce qu’il apprécie que près de 200 supporteurs alsaciens le suivront samedi, l’attaquant a envie d’en écrire la suite à la force de ses pieds.

« Il faudra être généreux et combatifs. Nous n’avons pas le droit de passer à côté, de jouer en dessous de notre valeur, comme nous l’avons trop souvent fait jusqu’ici. Il faut créer une nouvelle dynamique en 2016. »

Et ça commencera samedi, quand il s’agira de rester debout, de bout en bout. Avec une histoire à écrire, que Jean-Philippe Djé espère conclure d’un soigné et soigneux point final.

 

Source DNA.fr

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