5 janvier 2016 à 13:46

Des Chamois au déjeuner

Les joueurs de Sarre-Union rêvaient forcément de voir “Ibra” et son PSG, de prendre l’accent marseillais, voire de se frotter aux voisins de Sarreguemines, mais ce sont les Chamois Niortais (L2) qui feront le déplacement en Alsace-Bossue le 19 ou le 20 janvier pour le compte des 16es de finale.

Après un week-end devenu un peu fou suite à leur succès à Villefranche samedi et un passage par le Krystal, une boîte de nuit haguenovienne tenue par… Steve Heit (un des Schirrheinois de l’épopée de 2009), les joueurs de Sarre-Union, enfin retapés par une vraie nuit de sommeil (on l’espère pour eux), avaient repris le chemin de leur Stade Omnisports hier à 18h pour une séance d’entraînement.

Pour préparer au mieux la venue de Drancy en CFA, ce samedi, lors d’une rencontre importante dans l’optique du maintien.

« Comme tous les rêveurs, on avait le Paris SG ou l’OM en tête »

Mais il était encore bien sûr question de Coupe de France puisque l’entraînement s’est longuement poursuivi au club-house de l’USSU à l’heure du tirage au sort, dans une ambiance « très studieuse » selon Éric Becker, l’entraîneur des Bleus d’Alsace-Bossue.

Une ambiance pas encore relevée par l’inaltérable Thomas Zerbini, entre autres plaisantins. « Comme tous les rêveurs, on avait le Paris SG ou l’OM en tête, mais la réalité nous donne Niort », dit d’ailleurs ce dernier quand le nom de la ville des Deux-Sèvres avait suivi celui de Sarre-Union, sans masquer une légère déception.

« Mais c’est quand même une Ligue 2, ce sont des joueurs professionnels. La grosse satisfaction est que nous jouerons devant notre public. Ce sera sa récompense. On donnera tout. La priorité, pour l’instant, est de prendre des points contre Drancy. »

En bref, toutefois, les Chamois Niortais, qui occupent le 14e rang de la Ligue 2, viennent d’éliminer Moulins (2-1), un adversaire de CFA de l’USSU, et sont entraînés par un certain Régis Brouard.

Ce dernier avait emmené l’US Quevilly en demi-finale de la compétition en 2010, puis en finale en 2012, alors que les Normands évoluaient en CFA d’abord, en National ensuite.

« Franchement, ce tirage me va. Une Ligue 2, c’est déjà quelque chose. Tout est possible », convient Evander Moreira, le latéral gauche.

« On voulait un très gros ou un plus petit. On a entre les deux »

Alors qu’Amara Keita, son compère de défense centrale, qui a déjà disputé un 8e de finale avec Raon-l’Étape contre Bordeaux, savoure la chose.

« C’est bien d’affronter des professionnels et de se dire qu’on peut créer l’exploit à condition d’être tous très performants. C’est un club qui a une longue expérience de la Ligue 2, et qui ne va pas nous prendre de haut. »

Quant à Rachid Hayef, il ne boude pas son plaisir. « On voulait un très gros ou un plus petit. On a entre les deux, plaisante le milieu de terrain offensif. L’essentiel est de se faire plaisir et d’en donner à nos supporters. Ça se passera sur notre pelouse »

Le capitaine et tour de contrôle de la défense centrale, Yann Schneider, et Vianney Schermann, le plus ancien de la maison bleue, s’accordent pour déclarer la même chose.

« La bonne nouvelle, c’est que nous allons jouer à la maison, devant nos fidèles supporters. »

Le deuxième note que ses coéquipiers et lui-même « auront tout à gagner », le premier reconnaissant, « sans manquer de respect à Niort, une valeur sûre de la Ligue 2, malheureusement méconnue des non initiés », qu’il aurait apprécié «offrir un club de Ligue 1 » au public d’Alsace-Bossue. « Passer sera très compliqué. Ce sera un bon tirage uniquement si nous nous imposons. »

«Donner une bonne image»

Le souci d’Éric Becker est ailleurs, même s’il regrette (un peu) cependant à son tour que les mains de la nageuse Charlotte Bonnet et de l’ancien basketteur Laurent Sciarra, préposés au tirage, ne lui ont pas attribué un club de Ligue 1.

« On va essayer de donner une bonne image de notre club et de notre ville. C’est ce qui compte en premier. Et puis, c’est à la maison que ça va se passer. »

Son président, Laurent Weinstein, est sur la même ligne… enthousiaste.

« On ne va pas faire la fine bouche, quand même, sourit-il. C’est un superbe tirage, on va évoluer chez nous devant 3 500 spectateurs, le maximum autorisé. C’est un moment historique pour le club. Notre voisin Sarreguemines, qui vient d’éliminer deux clubs de Ligue 2, doit nous servir d’exemple. À nous de faire le “buzz” en créant l’exploit. »

Tout cela se passera le 19 ou le 20 janvier à une heure restant à définir. Mais le menu du jour est connu. Ce sera du Chamois pour tout le monde.

Les Sarre-Unionnais espèrent le rendre digeste et faire repasser le plat de la Coupe…

 

Source DNA.fr

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