5 janvier 2016 à 13:38

Un Ozcan décisif...comme à son habitude !!!

La victoire de Sarre-Union est le résultat d’une somme et d’une fusion de performances individuelles. Le gardien de but (et de poche) Koray Ozcan y a largement contribué, donnant à la formule “dernier rempart” un sens tout à fait abouti.

Un grand modèle réduit

Dans le vestiaire alsacien du stade Armand-Chouffet de Villefranche, les chansons, les cris de joie et les bouteilles de champagne que l’on ouvre provoquent une géniale pagaille. Les joueurs fêtent leur qualification pour les 16es de finale et les dirigeants du club n’en finissent pas de se congratuler.

Un large sourire fend le visage de Koray Ozcan, le gardien de but de l’USSU, auteur d’une partie remarquable où, comme ses coéquipiers, il a su mixer la concentration, le “peps”, le courage et le mental pour construire la victoire puis la préserver face aux assauts des Caladois. « C’est la folie totale ! Je suis complètement excité, je ne sais pas quoi dire, lâche-t-il. On va jouer les 16es de finale… C’est juste waow ! »

«Une belle revanche par rapport à ceux qui ne croyaient pas en nous »

Un peu plus loin, assis dans un coin, en train, lui aussi, de reprendre ses esprits, Roland Christmann, l’entraîneur des gardiens, parle de son protégé.

« Je suis content, fier de lui. C’était tout sauf évident sur cette pelouse. Malgré sa petite taille, il n’a pas eu peur d’aller chercher les ballons en l’air ou au sol. »

Car Koray Ozcan, que des joyeux lurons ont surnommé “la muraille du Bosphore” sur les réseaux sociaux, présente un gabarit modeste pour ce poste. Avec 70 kilos et un mètre76, il se situe aux antipodes des gardiens massifs, grands et puissants. Son registre, c’est d’abord la vivacité et l’agilité.

À bientôt 21 ans (il les fêtera le 1er février), Koray Ozcan découvre la Coupe de France cette année puisqu’avant de rejoindre Sarre-Union, il évoluait au Centre de formation d’Évian Thonon Gaillard, or les réserves des équipes professionnelles ne disputent pas cette compétition.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’enjeu, les tensions, le stress et la fièvre qui se sont progressivement abattus sur le match de samedi à Villefranche ne semblent pas l’avoir dérangé. À part, peut-être, un dégagement compliqué en touche dès la 2e minute, sous la pression de deux joueurs adverses.

«Notre match le plus abouti»

Pour le reste, Koray Ozcan a fait son match. Comme le lui avait demandé son coach, il s’est lâché et s’est fait plaisir.

Vigilant sur le coup franc de Dedola (15e ) puis sur une balle dangereuse d’Atlan (45e ), le gardien de l’USSU va ensuite monter dans les tours dans une seconde période où son équipe pliera sans rompre. « Là, j’ai eu beaucoup plus de boulot », sourit-il.

Il va ainsi repousser ou bloquer des ballons très chauds à la 52e (devant Bando Nganbe), à la 81e (corner d’Atlan) puis à trois reprises dans les arrêts de jeu dont une incroyable parade au sol face à un tir éclair d’un joueur caladois qui, ce matin, doit encore se demander comment le ballon n’a pas fait mouche.

« Je crois que c’était notre match le plus abouti de la saison, souffle Koray Ozcan. Mentalement, ce qu’on a réussi est vraiment très intéressant. Et c’est une belle revanche par rapport à ceux qui ne croyaient pas en nous. »

Que les gens ne lui fassent pas confiance, la “muraille du Bosphore” l’a souvent vécu, à cause de son gabarit atypique.

« Mais il travaille bien, il est très réceptif. Il aime aussi prendre l’énergie qui descend des tribunes », confirme Roland Christmann.

Petit à petit, Koray Ozcan fait son trou. Et ce 32e de finale à Villefranche, sur un terrain difficile mais qui s’est conclu par une formidable victoire, va participer à son élévation. Le modèle réduit va devenir grand, c’est une évidence.

 

Source DNA.fr

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