7 janvier 2016 à 10:59

Une qualification tout bénéf'

Qu’il s’agisse de l’image du club ou de son portefeuille, la qualification de l’US Sarre-Union pour les 16es de finale de la coupe de France fait du bien au club d’Alsace Bossue. Décryptage avec son président Laurent Weinstein.

Hasard du calendrier, lundi, le président de l’US Sarre-Union Laurent Weinstein recevait sa convocation pour le passage du club le 19 janvier prochain devant la DNCG (direction nationale de contrôle et de gestion), le gendarme financier de la fédération française de football. Un courrier parti avant la qualification historique du club d’Alsace Bossue pour les 16es de finale de la coupe de France qui se joueront le 19 ou le 20 janvier.

Le soir même, le président Weinstein a assisté avec les joueurs et une partie des dirigeants du club au tirage au sort de ces mêmes 16es de finale (lire ci-dessous). Un tirage qui aboutit sur une rencontre à domicile face à un club de Ligue 2, ce qui implique une organisation particulière au niveau sécurité notamment. Du coup, le club va demander à la Fédération française de football une autre date pour son passage devant la DNCG. « On ne peut pas être à la fois à Sarre-Union pour organiser ces 16es de finale et à Paris pour la DNCG ».

« Un bénéfice d’image pour la ville, pour le club et pour ceux qui l’accompagnent »

Reste que cet oral de mi-saison, qui se passe généralement bien pour le club d’Alsace Bossue, devrait être d’autant plus confortable que l’US Sarre-Union, grâce à cette qualification, va recevoir une dotation d’environ 82 000 €. Un montant auquel il convient d’enlever les primes de matches versées aux joueurs, ainsi que les frais de déplacement à Villefranche-sur-Saône, mais qui est important au regard du budget global du club, de l’ordre de 450 000 € annuels.

« Cet argent, ça devrait être du bonus. Mais il va déjà servir à garder la tête hors de l’eau au niveau financier », pour ce club qui a un budget assez serré en raison notamment de baisses de dotations de certaines collectivités, mais aussi de la difficulté à trouver de nouveaux sponsors privés dans un secteur plutôt rural.

Du renfort pendant le mercato ?

D’ailleurs à propos des sponsors, le président voit aussi dans cette qualification « un bénéfice d’image pour la ville, pour le club et pour ceux qui l’accompagnent, dont nos sponsors. Le match à domicile le 19 ou le 20 sera une belle récompense pour eux aussi. » Selon lui, le beau parcours de l’US Sarre-Union depuis deux saisons en coupe de France peut également booster le sponsoring autour du club pour les années à venir.

Par ailleurs, cette dotation pour les qualifiés en 16esde finale, qui n’était pas prévue au budget initial de la saison, pourrait aussi permettre au club de se renforcer durant le mercato hivernal qui s’est ouvert le 1er janvier. « Nous cherchons à nous renforcer sur certains postes où nous sommes un peu justes en nombre et où nous éprouvons des difficultés lorsqu’un joueur est indisponible. »

Du côté des joueurs et du club en général, cette qualification est également bénéfique dans les têtes. « On sait que chaque année, on arrive à cette période un peu en difficulté au classement et, en général, c’est là qu’on entame notre remontée. Cette victoire à Villefranche peut être l’étincelle qui relance la fin de saison. En tout cas, le fait de ne pas avoir perdu peut éviter de mal repartir. Nous avons un match important dès samedi face à Drancy. L’emporter serait une bonne chose, à la fois pour notre quête du maintien mais aussi pour garder cette dynamique. »

Ensuite, il sera temps pour l’US Sarre-Union de préparer de la meilleure manière possible l’accueil de ces 16es de finale de la coupe de France face à Niort. Une préparation pour l’équipe, mais aussi pour le stade et pour l’ensemble des personnes qui s’impliqueront autour de cette rencontre, dont les bénévoles du club « remotivés par cette qualification ».

2 500 à 3 500 spectateurs attendus face à Niort

« Cela impliquera forcément un soutien de la mairie », a dit Laurent Weinstein, notamment sur le plan logistique. Le président de l’US Sarre-Union dit également avoir déjà reçu des propositions d’aides de la part de plusieurs associations locales et de clubs de football du secteur. « Notre objectif est que ce soit une belle fête pour les supporters du club et pour les amateurs de ballon rond en général. Nous avons la réputation de bien recevoir. Nous savons que nous sommes capables d’accueillir une telle affiche », explique-t-il en citant notamment le récent match France-Allemagne des moins de 18 ans qui avait rassemblé près de 2 500 personnes autour du terrain.

Face à Niort, il espère un stade bien garni, avec entre 2 500 et 3 500 personnes pour assister à une nouvelle page de l’histoire du club. Si tel est le cas, la recette du jour offrira un nouveau bonus financier à l’US Sarre-Union.

Quant à l’impact médiatique d’un tel match, il sera forcément important à l’échelle du club. Le président, le coach et les joueurs sont déjà fortement sollicités par les médias locaux, en tant que derniers représentants alsaciens en coupe de France. Et les médias nationaux devraient eux aussi entrer bientôt dans la danse, afin de faire découvrir à leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs la belle aventure de ce groupe de joueurs amateurs qui, entre deux entraînements, vont pointer dans leurs entreprises respectives. De quoi offrir, sans doute, une exposition supplémentaire à Sarre-Union et à l’Alsace Bossue.

Concernant le tirage au sort de l’adversaire de l’USSU en 16e de finalen le suspens a été de courte durée. Et ce tirage a donné une première satisfaction au président de l’USSU. Troisième club sorti du pot des qualifiés, l’US Sarre-Union était, avant même de connaître le nom de son adversaire, assuré d’accueillir la recontre. Les joueurs espèrent alors une Ligue 1 ou un des deux clubs de CFA2, si possible le voisin sarregueminois. Il n’en sera rien. C’est le club des Chamois Niortais, actuel 14e de Ligue 2 qui viendra affronter l’USSU en Alsace.

Une fois la petit déception passée de ne pas recevoir un cador de Ligue 1, le président positive une fois de plus. «Nous pouvons accueillir un club de Ligue 2 au stade omnisports. Nous n’aurions pas pu le faire si c’était une Ligue 1. On a enfin notre match à domicile -cela fait plusieurs années que l’USSU n’a plus joué de match de coupe de France à domicile- face à un adversaire que nous connaissons peu. Niort, ce n’est pas l’affiche dont nous révions, mais c’est jouable», disait-il en invitant ses joueurs à s’inspirer des voisins sarregueminois, qui ont sorti deux équipes de Ligue 2, afin de rejoindre les 8e de finale pour enfin tirer l’adversaire rêvé. «Ce n’est pas le plus mauvais des tirages».

 

Source DNA.fr

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