18 janvier 2016 à 11:09
Ici, c’est Sarre-Irion ! Gros plan sur Guy Irion
Discret et efficace, ce sont probablement les qualificatifs qui correspondent le mieux à Guy Irion, l’une des clés de voûte de l’USSU. Enfant de l’Alsace Bossue (il est né à Sarre-Union et habite à Sarrewerden), retraité de la Poste, il est l’un des représentants très actifs d’une famille très présente dans le football.
« À Sarre-Union, il y a mon frère (Jean-Pierre) qui avait été responsable de la section des jeunes, indique-t-il. Il a pris un peu de recul et aide, avec son épouse Pascale, à tout ce qui est caisse et billetterie. Et il y a mon cousin (Laurent) qui est l’un des gros sponsors du club. »
« Il faut parfois savoir relativiser si les résultats ne suivent pas »
Et puis il y a Guy qui a, lui aussi, le club chevillé au corps et à l’âme. Il y a joué défenseur puis avant-centre. En 1972, il a été champion d’Alsace avec les juniors de l’USSU. Puis il a commencé à occuper des fonctions de dirigeant, à l’image de ces quatre années où il était secrétaire.
En 1987, il devient président d’une USSU en mauvais état. « À cette époque, le club faisait sourire, se souvient-il. On jouait au bord de la Sarre, c’était bucolique et sympa, mais c’était en zone inondable et on ne pouvait rien construire. Pas d’installations, pas de joueurs, pas d’équipe… »
« En 1989, le club était descendu en D3, ajoute-t-il. On n’était plus très nombreux autour de la table. La leçon que j’en tire, c’est qu’il ne faut jamais oublier d’où l’on vient. Aujourd’hui, il faut parfois savoir relativiser si les résultats ne suivent pas. »
Si, mardi soir, les hommes d’Éric Becker venaient à battre Niort, Guy Irion ne sautera pas dans tous les sens. Les victoires, il les savoure intérieurement. « Les excès ne sont pas bons », dit-il.
Là où il s’éclatera par contre, c’est dans les coulisses. « Si on gagne, c’est bien. Mais mercredi matin, il faudra tout ranger puis organiser le voyage à Saint-Étienne pour le tirage au sort des 16es de finale. »
Il est comme ça Guy Irion : prévoyant, réactif et, surtout, expérimenté quand il s’agit de mettre en place de gros événements. « Il faut fixer des priorités, comme dans la vie professionnelle, résume-t-il. Quand on est retraité, on a un peu plus le temps ! » Le 14 juillet, le loto et la tombola du club sont d’autres exemples où il est aux avant-postes.
« Sans les bénévoles, je ne serais rien »
Or-ga-ni-ser. Voilà le domaine où cet amateur de bricolage est en pointe. Mais pas question de bidouiller même si, chutes de neige obligent, il a fallu mobiliser des bonnes volontés très vite dès vendredi pour dégager le terrain et installer une bâche.
« Sans les bénévoles, je ne serais rien, insiste-t-il. Le lundi soir du tirage au sort des 16es , on a été contactés par les clubs de l’ASI Avenir, Butten et Sarrewerden qui nous ont proposé un coup de main. C’est une initiative très sympa qu’on a beaucoup appréciée. »
« L’ASI Avenir, on l’avait reçue quand elle avait joué Reims en Coupe de France, poursuit-il. Butten, on y va pour un stage d’été et des matches de préparation. De tels événements, c’est bon pour l’entraide entre les clubs de l’Alsace Bossue. Ça maintient des connexions entre nous. »
Au four et au moulin
Depuis dix jours, Guy Irion n’a peut-être pas eu autant de temps à consacrer à ses autres loisirs que sont le vélo et la marche. L’énergie, il l’a dépensée à organiser ce 16e de finale avec toute son équipe.
Terrain, tribunes, sécurité, restauration, matériel, réunion-sécurité… on l’a vu au four et au moulin. « Ces derniers temps, il y a une belle progression du football en Alsace Bossue », constate-t-il. Des personnes impliquées comme lui en sont le moteur, c’est une évidence.
Source DNA.fr
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