21 janvier 2016 à 12:19

Ces irréductibles alsaciens...

C’est l’histoire d’un village de moins de trois mille habitants, taillé par la géographie à coups de serpe, taillé par l’histoire à coups de guerre de religions notamment. Un village qui ne représente pas plus qu’une tache sur la carte de la France. Un village dont l’honneur avait été taché par l’ignoble, la profanation de son cimetière juif il y a presque un an. Ses habitants, son Maire le premier, vivaient avec ça enfoui au plus profond de leurs âmes. Quand on allait sur les moteurs de recherche, l’histoire ne s’écrivait qu’avec des mots douloureux, d’une encre rougie par la honte.

Alors, mardi soir, quand on a entendu très tard des klaxons dans la nuit sarre-unionnaise, on s’est peut-être naïvement dit que la cité de Marc Séné sortait enfin de son enveloppe de douleur, se réveillait à elle-même, se révélait presque.

Parce que s’il est parfois regrettable de comparer un terrain de football à un champ de bataille où on tomberait avec les honneurs ou les armes à la main, il serait toutefois dommageable de ne voir que du sport, là où il y a autre chose.

Et puis, le football, si justement décrié par des soubresauts, peut magnifier les plus belles sensibilités, rendre de l’honneur là où on a le sentiment injuste de l’avoir perdu. Là-bas, au pays bossu, ils ont été nombreux à réécrire leur histoire à coups de pelle pour rendre la pelouse jouable. Et pour permettre à d’autres, qu’ils se prénomment Yann, Amara, Rachid, Fabien, Feyzullah, Evander, Adel, Thomas, Lahcen ou Koray, d’en écrire la suite. Avec un Lorrain (Vianney Schermann) devenu héros en pays d’Alsace qui pose le point final, comme un autre symbole.

Juste pour rappeler une évidence que le football était, est et devra toujours être un trait d’Union. Juste ça…

 

Source DNA.fr

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