9 février 2016 à 16:20

La voix de trois entraîneurs

À l’aube du 8e de finale que s’apprête à disputer Sarre-Union, trois entraîneurs bas-rhinois ont posé leur regard sur le joli parcours effectué par le club bas-rhinois jusqu’ici, en n’oubliant pas d’estimer les chances de voir les coéquipiers de Yann Schneider réaliser un nouvel exploit.

Cinq ans que ça n’était plus arrivé, cinq ans qu’un club alsacien n’avait plus atteint les 8es de finale. La dernière fois ?

C’était en février 2011 lorsque le Racing de Laurent Fournier s’inclinait sur la pelouse d’Angers (2-0), tout juste après avoir éliminé Évian-TG (1-0), promu en Ligue 1 quelques mois plus tard. C’est dire que la performance des p’tits gars d’Alsace-Bossue est tout bonnement remarquable.

Eux qui sont d’ailleurs rapidement devenus les porte-étendards du football alsacien cette saison dans la compétition, notamment après l’élimination de Mulhouse en 32es , par Bourg-en-Bresse.

Roecklin : « Je m’inspire de clubs comme Sarre-Union »

Bref, tout cela impose forcément le respect. Pour Johny Roecklin, l’entraîneur du FCE Schirrhein-Schirrhoffen (Excellence), tombé au 8etour face à ces mêmes Sarre-Unionnais, tout ce qui arrive en ce moment à l’USSU n’est que le fruit d’un travail de longue haleine.

« Avec Schirrhein, pour progresser, je m’inspire des clubs régionaux comme Sarre-Union. Ça ne sert à rien de vouloir recopier le Bayern, Barcelone ou le PSG. Sarre-Union, ça fait des années qu’ils travaillent dur. C’est déjà magnifique pour un si petit village de perdurer à un tel niveau depuis une décennie. »

Et bien qu’il eût vu l’aventure de son club se stopper net le 6 décembre dernier (1-6) face à l’USSU, Johny Roecklin, loin d’être rancunier, n’a depuis eu de cesse d’être à fond derrière le club bas-rhinois.

« Après le match, je leur avais sincèrement souhaité d’aller le plus loin possible. Qu’ils soient arrivés en 8es ne m’étonne pas. En revanche, j’estime qu’en championnat, ils sont loin d’être à leur place. »

Seiler : « Je suis content que ça lui arrive »

À Reipertswiller (DH), on est forcément fier de voir son ancien entraîneur Éric Becker (de 2009 à 2015) être récompensé de la sorte.

« Ils sont en train de réaliser un très beau parcours, commence Michel Seiler, son successeur. Je suis ravi pour Éric, il le mérite. C’est un homme génial qui a toujours fait du bon travail. Je suis content que ça lui arrive. »

Plus au sud, du côté d’Illkirch et de la FAIG (DH), la Coupe de France on connaît.

Durant ses années de footballeur, Régis Arnould a connu un quart de finale de Coupe de France avec le SC Schiltigheim en 2003.

« La réussite et les exploits interviennent seulement quand un groupe est soudé. Ils ont su faire la différence grâce à ça. C’est un super moment à vivre et, surtout, il faut en profiter au maximum. L’essentiel sera de n’avoir aucun regret au coup de sifflet final. »

Membre à part entière de la fabuleuse épopée réalisée par le Sporting il y a maintenant treize ans, Régis Arnould a pris goût à une compétition qui lui inspire depuis pas mal de choses.

« Ce genre de parcours permet de créer des liens entre les joueurs, le staff et le public. Il faut se servir de ça pour la suite. Mais attention, il faut toujours veiller à garder les pieds sur terre et se dire que même si beaucoup d’entre-eux ne passeront jamais professionnel, une carrière chez les amateurs est souvent aussi belle qu’un petit passage au-dessus. »

Et, au jeu délicat des pronostics, Johny Roecklin et Michel Seiler mettraient d’ailleurs bien une petite pièce sur un exploit sarre-unionnais.

« Ils peuvent le faire, j’y crois et je les crois capables », tranche Johny Roecklin.

« Ç’a été une bonne idée d’avoir fait le maximum pour évoluer à domicile, note Michel Seiler. Pour Lorient, ça va leur faire bizarre de jouer dans un petit stade. Surtout que les supporteurs seront là en nombre pour jouer leur rôle de douzième homme. »

 

Source DNA.fr

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