10 février 2016 à 09:15

Revue de presse avant la réception de Lorient

Football: l’immense défi de Sarre-Union en Coupe de France

Les magiciens bleus d’Alsace-Bossue reviennent pour un tour supplémentaire. Après l’élimination de Niort, Sarre-Union espère réaliser un exploit plus grand encore, ce soir, face à Lorient.

On aime la magie à Sarre-Union. Avec l’élimination de Niort (1-0), en 16 de finale de la Coupe de France, l’Alsace-Bossue a vu le plus joli tour de ses footballeurs, certifié sans trucage. Ce soir, face à Lorient, le spectacle doit continuer. En plus grand.

Avant de filer en vacances sur une île idyllique, Roudy Keller, manager sportif, animateur et mécène du club, avait dit ceci : « Je préfère être dans ma situation que dans celle des Lorientais. Comme on a déjà disputé sept matches de Coupe, et qu’il nous en reste trois pour aller au Stade de France, on a déjà fait 70 % de la route. Lorient en a seulement parcouru 40 %. »

Le ton était alors joyeux, juste joyeux. Mais il a été rafraîchi et même douché par les tracas du CFA, où les joueurs d’Éric Becker s’acharnent à ne pas décoller de la dernière place. « Contre Lorient, on y va sans pression , dit l’entraîneur. Mais j’ai un sentiment très mitigé, puisqu’un coach est légitimement jugé sur le parcours en championnat. Si j’avais dix points de plus, je serais dedans à 2 000 %… »

C’est le paradoxe. L’USSU se trouve à un match d’un quart de finale historique mais elle a aussi plus d’un orteil en CFA 2. Le coach encore : « Quand je vois toute l’énergie laissée dans cette épopée, je me pose des questions. Entre avoir l’assurance de rester en CFA ou de disputer un quart de finale, je choisis sincèrement la première option. »

« Vivre pleinement »

Cela dit, comme le football est fait de rebonds bizarres, Éric Becker est « tenté de vivre pleinement » son mercredi soir. Car porter le maillot de l’USSU impose de le faire transpirer, quitte à l’essorer sans modération. L’effort sera effectivement nécessaire, tout à l’heure, pour soulever la petite tribune du stade Omnisports.

Sur le papier, il existe un fossé. Les uns ont rêvé de devenir professionnels, les autres le sont devenus. La différence est infime en verbiage, elle doit être énorme sur un terrain. Il serait dérisoire de parler tactique, technique et physique puisque la balance penche inexorablement vers Lorient. Il faut plutôt parler de supplément d’âme, car le coin n’en manque pas. Les spectateurs n’attendent rien d’autre. Qu’un petit club armé de son caractère offre aux Merlus une fin en queue de poisson.

Source republicain-lorrain.fr

Le retour des “Magiciens”

Ils avaient enchanté l’Alsace du football le 19 janvier en enrhumant alors les Niortais. Les “Magiciens” bleus d’Alsace-Bossue reviennent pour un tour supplémentaire.

On aime la magie à Sarre-Union. Mais on a autant le sens des chiffres et celui de l’humour.

Surtout quand Roudy Keller, son manager sportif, animateur et mécène, entre autres rôles, avait dit, juste avant de filer en vacances sur une île idyllique : « Je préfère être dans ma situation que dans celle des Lorientais. Comme on a déjà disputé sept matches de Coupe, et qu’il nous en reste trois pour aller au Stade de France, on a déjà fait 70% de la route. Lorient en a seulement parcouru 40%. »

Quand on a le maillot bleu sur le dos, on a le devoir de le faire transpirer

Le ton était alors joyeux, juste joyeux. Mais il a été rafraîchi et même douché par les tracas du quotidien en CFA, où les joueurs d’Éric Becker s’acharnent à ne toujours pas vouloir décoller de la dernière place.

« Contre Lorient, on y va sans pression, commence par dire l’entraîneur sarre-unionnais. Mais j’ai un sentiment très mitigé, puisqu’un coach est légitimement jugé sur le parcours en championnat. Si j’avais dix points de plus en CFA, je serais dedans à 2 000%. »

Et c’est vrai que son équipe en est à ce paradoxe. Elle est à un match de « disputer un quart de finale », qui la ferait entrer de plain-pied dans l’histoire de la Coupe de France, mais elle a tous ses orteils de l’autre pied en CFA 2.

« Quand je vois toute l’énergie laissée pour cette épopée, je me pose des questions. Entre avoir l’assurance de rester en CFA ou de disputer un quart de finale, je choisis sincèrement la première option. »

Cela dit, comme le football est fait de rebonds bizarres, Éric Becker se laissera aller à « tenter de vivre pleinement » son mercredi soir.

Parce que ce coin d’Alsace a été baptisé Bossue, plus sûrement à force d’y voir des ballons rebondir depuis des décennies et qu’ils ont refaçonné les prairies et les vergers, les transformant en terrains de foot. Et que les gens qui l’habitent, quelque peu passionnés, sont les Gaulois à peine revisités d’Uderzo et Goscinny.

Alors, quand on a le maillot bleu de l’USSU sur le dos, on a le devoir de le faire transpirer, quitte à l’essorer sans modération. Et si ça grogne sévère dans la petite tribune du stade Omnisports quand le Bleu n’est pas de chauffe, les joueurs du président Weinstein ont démontré leur envie de boire à n’en plus finir dans cette Coupe de France.

Voila sept tours qu’ils progressent, d’abord timidement, puis plus hardiment, comme ce deuxième jour de janvier où ils avaient fait le dos rond à Villefranche, pour pouvoir bomber le torse comme seul un Maréchal d’Empire en avait la permission.

Après, il y a eu Niort et « plus rien ne fut comme avant », comme le disait presque tendrement, Laurent Weinstein, “élu” président sur des terres où le “b” de ballon rond, mériterait de grandir en lettre majuscule.

Ces dix derniers jours, on vous a conté Yann ou Vianney, Koray ou Mehdi, Jean-Philippe ou Evander, Lahcen ou Roland ou encore Romane puisque les joueurs sont ici indissociables de leurs dirigeants, de leurs bénévoles, de leurs supporteurs.

Ils viennent de tous les horizons, de toutes les campagnes de France, puisque même Paris est un gros bourg pour Fabien Lippmann le “Parigot” de Villeneuve-Saint-Georges, ont toutes les opinions, toutes les religions, toutes les couleurs, mais rêvent tous de faire rouler ce ballon chéri vers les filets du but adverse. Ceux des Merlus, puisque les jeux de mots ont été créés pour s’en réjouir.

« Ce n’est pas toi qui choisis la Coupe, mais c’est la Coupe qui te choisit »

Et Laurent Weinstein de reprendre. « L’autre jour, Roudy Keller m’a affirmé que ce n’est pas toi qui choisis la Coupe, mais que c’est la Coupe qui te choisit. »

Il faut savoir reconnaître que Roudy Keller, depuis près de 25 ans, a souvent eu raison, lui qui a bâti ce club de A à Z.

Alors, sur le papier, il est (presque) inutile de préciser les choses. Les uns ont rêvé de devenir professionnels, les autres le sont devenus. La différence est infime en verbiage, elle doit être énorme sur un terrain.

Il serait dérisoire de parler tactique, technique et physique puisqu’on sait de quel côté penche inexorablement la balance, sans faire injure aux qualités des joueurs sarre-unionnais.

On préfère parler de supplément d’âme, puisque le coin n’en manque pas. De l’autre côté de la main courante, on entend les gens râler, grogner, invectiver, toujours bruyants, toujours présents, toujours passionnants et passionnés. Au point qu’on avait oublié qu’il avait fait très froid face à Niort, réchauffés par leurs chœurs au point d’en faire tomber le “h”, maintenant. Les joueurs d’Éric Becker seront les représentants de l’un des 16 clubs encore en lice sur les 7 288 qui avaient pris le départ en août dernier. Beaucoup se sont épuisés depuis…

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », avait écrit Mark Twain, une citation reprise par tous les amoureux de la Coupe, dont José Guerra, qui avait emmené le SC Schiltigheim en quart de finale en 2003.

Ce soir, il faudra bien des magiciens sur la pelouse. Qui ne voudront pas laisser passer leur tour…

 

Source DNA.fr

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