13 février 2016 à 10:12

Surlendemain de fête...

Ça y est, c’est fini. Si la belle parenthèse de la Coupe de France s’est refermée mercredi soir, elle méritait de s’étirer un peu plus dans nos colonnes. Retour sur une journée pas ordinaire.

De vraies tranches de bonheur

16 heures : les premiers stands, celui des écharpes aux couleurs réunies de Lorient et de Sarre-Union, ouvrent, trois heures avant le début de la rencontre. Les stadiers, pour certains venus des clubs alentours, de l’ASI Avenir avec son ancien président Gilbert Reinbold, ou de l’AS Butten-Dehlingen et de Sarrewerden, sont en place. « Ils ont été formidables », dit sobrement Jean-Louis Schwendimann, le responsable de la sécurité de l’USSU. Le président, Laurent Weinstein, acquiesce.

◗ 18h : une heure avant le coup d’envoi, le stade Omnisports est plein, déborde déjà d’énergie. On aperçoit le maire Marc Séné, heureux comme un gamin, Bruno Paterno, l’ancien coach de Sarre-Union, désormais à Raon-l’Étape. Joël Tanter et Jean-Jacques Marx, champions en 1979, Lorientais en 87/88 pour le deuxième, sont inséparables, alors que Léonard Specht fait la causette.

Les Racingmen Ernest Seka et Denis Bouanga sont là aussi. On voit Jean-Claude Zaun, un ancien dirigeant historique de l’USSU, trouver sa place en tribune.

◗ 19h : si les Sarre-Unionnais sont déjà assurés de toucher 142 500 euros de prime fédérale (en cas d’élimination), les Lorientais, avant même le coup d’envoi, laissent leur part de recette aux Bas-Rhinois.

« Depuis le tirage au sort et leur accord pour venir jouer à Sarre-Union, ils ont été géniaux, explique Laurent Weinstein. Ils nous avaient commandé des pizzas et des pâtes pour 440 euros, ils voulaient même nous rembourser. On a refusé en leur disant qu’on ne repartait pas de chez nous le ventre vide. »

En attendant, c’est Albert Gemmrich, le président de la Ligue, qui donne le coup d’envoi fictif, « puisqu’il nous a permis de jouer à la maison », chante le speaker.

◗ 21 h : la fête est finie, le tour d’honneur réclamé par les supporteurs débute. La déception des joueurs est lisible sur leurs visages. Mais ils sont tombés sous le charme des Lorientais. « On a pu tranquillement parler avec eux, ils nous ont donné leur maillot », apprécient-ils tous en chœur.

De plus, les dirigeants des “Merlus” en ont offert un au club bas-rhinois, paraphé par tous les joueurs. « La grande classe », dit Thomas Zerbini.

◗ 22h : les spectateurs ont du mal à quitter ce stade Omnisports que leurs protégés ont éclairé, peut-être aussi parce que “Charlot” Hamm les retient devant son cabanon de saucisses.

Le maillot de Becker

« Ça a été une fête magnifique », lâche, très ému, Laurent Weinstein, alors qu’Albert Gemmrich vient consoler les joueurs dans le vestiaire. « On a vu un très bon match. On ne peut rien reprocher à des gens qui ont tout donné. Et vous avez eu le mérite de jouer. »

◗ 0h00 : dans le hall couvert du club de tennis adjacent, on se restaure. L’humeur, malgré la défaite, est joyeuse. Éric Becker retrouve avec plaisir certains dirigeants de Lorient, notamment Yannick Gey. Il a porté le maillot des “Merlus” (c’était lors de la saison 1992-1993). Juste avant le coup d’envoi, son ancien club lui a en offert un avec son nom et son numéro 5 d’alors.

Le coach alsacien compte désormais ses blessés. Quelques joueurs manqueront le déplacement à Grenoble, samedi : « Vianney Schermann, Thomas Zerbini, peut-être Yann Schneider », voire Jean-Philippe Djé, qui se testera aujourd’hui.

◗ 1h00 : le crémant, servi par la section féminine de l’USSU conduite par Romaine Guinebert, continue de délier les langues. Joël Tanter et Jean-Jacques Marx sont toujours inséparables.

André Hahn, président de la Commission des Coupes, très bien accompagné et tout juste rentré de Venise, serre des mains à n’en plus finir. Jean-Louis Schwendimann parle sécurité en rigolant, Didier Siegler dit qu’il avait mis une matinée « à refaire les comptes » après la venue de Niort. Alors, pour Lorient…

◗ 7h00 : Yann Schneider, le capitaine de l’USSU, qui avait été l’un des derniers à quitter le hall de tennis, est le premier à y revenir. Comme employé municipal, pour le nettoyer.

À Sarre-Union, la “vie normale” a repris son cours. Encore merci pour cette parenthèse enchantée.

 

Source DNA.fr

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