17 août 2017 à 12:40

Rencontre avec Vianney Schermann

Quand il est descendu de son village lorrain d’Hommert pour rappliquer à Sarre-Union, il ne s’attendait pas à un tel parcours. Mais dix ans plus tard, Vianney Schermann n’est pourtant pas un “meuble” : il bouge toujours, pas encore las.

“Montagnard” toujours pas las

Les traits de son visage sont peut-être un peu plus tirés qu’à ses 20 ans, comme façonnés par ce vent qu’il crée quand il file dans son couloir droit. Des traits comme travaillés aussi par ce vent qui secoue ce plateau partagé par l’Alsace et la Lorraine.

Là-bas, on reste toujours le buste bien droit sans s’abaisser à courber l’échine, une affaire d’orgueil, presque d’honneur. « J’aime le travail bien fait, le faire jusqu’au bout malgré tout », souffle Vianney Schermann.

« Une leçon à surtout bien retenir »

Chez lui, la mesure est l’excès. En faire toujours plus une façon de vivre plus qu’une devise. Alors, quand il faut le définir sur une pelouse, les mots se bousculent tant qu’ils semblent presque se bagarrer : râleur, teigneux, combatif, généreux, impétueux, têtu, désagréable, élégant et charmant aussi. « Quand on me voit jouer, on peut parfois me prendre pour un fou », avait-il admis un jour souriant.

Surtout, il donne l’impression de vouloir mériter chaque seconde qu’il passe sur un terrain de foot. « Il y a dix ans, quand je suis arrivé dans ce club, je ne m’imaginais pas vivre tout ce que j’ai vécu, reprend celui qui évoluait alors au deuxième niveau régional lorrain. Mon histoire se confond avec celle de l’US Sarre-Union, avec les montées en CFA 2 et en CFA. Tout ça était impensable, mais tout a été mérité. »

Et le mérite, Vianney Schermann, bercé par les mots et les valeurs de Francine et Christian ses parents, aime ça. « Tant que j’aurai du souffle et l’envie d’avancer, je jouerai. Et je me donnerai à fond pour l’USSU. »

Pour l’instant, il ronge son frein. Il paye au prix fort un excès de langage de la saison passée. « J’ai pris six matches de suspension, je dois en purger cinq encore. Je suis frustré, je m’en veux énormément. Et je prends ça comme une leçon à surtout bien retenir. »

Alors, en attendant de débuter sur le terrain sa onzième saison, celui qui a dépassé le cap des 200 matches en championnats de France (en huit saisons de rang) harangue ses troupes. « On sort de deux saisons très compliquées. Même si notre aventure en Coupe de France a été magnifique, elle a occasionné beaucoup de casse. »

« On doit plus à nos supporters »

Tout ça s’était notamment fini par la descente de l’USSU en CFA 2 en mai 2016, puis par une saison quelconque dans la foulée.

« On a dû beaucoup puiser dans l’équipe réserve, jouer donc sur la volonté des uns et des autres. Et il faut remercier ces joueurs. Nous sommes passés de la lumière totale à une ombre gênante, regrette Vianney Schermann. Et même si, comme la saison passée, celle-ci sera transitoire, elle devra marquer notre retour aux ambitions. Je sens que ça sera mieux. »

Après un changement de président (Philippe Wilhelm a succédé à Laurent Weinstein) et un changement d’entraîneur (Farid Touileb a remplacé Fabrice Oumedjkane), le numéro 7 de Sarre-Union veut désormais changer la donne.

« Je suis revanchard, on doit plus à nos supporters. Les voir venir moins nombreux au stade m’a peiné. C’est à nous de leur donner à nouveau du plaisir et de les faire revenir. Et ça passe inévitablement par le travail, la remise en question. Ce championnat s’annonce très relevé. »

Dans son couloir, Vianney Schermann fera le nécessaire, relèvera le col de son maillot et son front. Foncera droit devant, face au vent. Terminera les matches épuisés, sa sueur comme preuve immuable de son engagement. Le “montagnard” est toujours là…

Source DNA.fr

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Commentaires

Jimmy BABALOU 19 août 2017 10:28
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Vianney est un battant....il adore son club.....vivement son retour..

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