7 novembre 2017 à 11:27

Rencontre avec Mathieu Crouzat

Formé au Toulouse FC, Mathieu Crouzat est passé à un cheveu d’une carrière professionnelle dans le club de la ville rose. Aujourd’hui, le latéral droit de 25 ans se sert de ses expériences passées pour faire le bonheur de l’US Sarre-Union.
Le “Pitchoun” s’est endurci

Premier entraînement avec les professionnels toulousains à 16 ans et premier match avec la réserve en CFA 2 (N3) face à Tarbes au même âge : l’avenir de Mathieu Crouzat était bien parti pour s’écrire d’un violet éclatant. « Avant cela, j’ai passé deux ans au Pôle espoirs de Castelmaurou (qui rassemble les meilleurs jeunes du Sud de la France, ndlr) , rappelle-t-il. C’est là-bas que des recruteurs de Toulouse m’ont repéré. »

À 13 ans, Mathieu Crouzat signe un contrat aspirant de trois ans au “Téfécé”. Trois ans plus tard, il participe à quelques séances de l’équipe pro où il côtoie notamment les futurs internationaux français Moussa Sissoko, André-Pierre Gignac ou encore Jérémy Mathieu.

« On ne connaissait pas trop le monde du football »

L’entraîneur de l’époque, Alain Casanova, lui promet de l’intégrer au groupe professionnel lors de la saison suivante. Mais le natif de Belo Horizonte au Brésil (il a été adopté à six mois par des parents français) refuse.

« J’ai préféré dire non car il y avait le Bac de français en fin d’année. Puis il ne m’a pas repris. Aujourd’hui, c’est peut-être mon seul regret. J’étais jeune. Moi et mon entourage, on ne connaissait pas trop le monde du football. »

À partir de là, les choses se gâtent. Lors de la dernière année de son contrat de stagiaire, Mathieu Crouzat est freiné par une fracture de fatigue. Et à l’heure des choix, les dirigeants haut-garonnais lui préfèrent Jean-Daniel Akpa-Akpro (à Toulouse de 2011 à 2017, capitaine en 2015-2016, ndlr).

« On m’a reproché un manque d’agressivité, se souvient le Sarre-Unionnais. Avant, je jouais au poste de numéro dix ou au milieu de terrain, poursuit-il. Puis un jour, en seize ans Nationaux, on n’avait plus de latéral droit. Comme j’étais polyvalent, on m’a essayé à ce poste. J’y suis finalement resté. J’apportais beaucoup offensivement, mais je ne savais pas très bien défendre… »

Mathieu Crouzat reste cependant une année supplémentaire au club sous contrat… amateur. La saison suivante, il prend la direction de Raon-l’Étape en CFA (N2) où il se blesse dès le premier match face à la réserve de l’Olympique Lyonnais. « Il y a un contact genou contre genou avec Jordan Ferri et je me fais les ligaments croisés. »

Le feeling est vite passé avec Roudy Keller

Il restera sur le flanc durant tout l’exercice 2013-2014. Redescendu à Toulouse pour se faire opérer, Mathieu Crouzat ne regagnera plus les Vosges et préférera se refaire une santé en CFA 2 du côté d’Aurillac, un club où il avait fait ses gammes avant d’intégrer le centre de Castelmaurou. Après trois saisons contrastées, le défenseur décide alors de retenter sa chance dans l’Est de la France en signant à Sarre-Union cet été.

« C’est un nouveau challenge, déclare Mathieu Crouzat, qui avait déjà eu le directeur sportif de l’USSU Roudy Keller au bout du fil, à l’issue de son aventure malheureuse à Raon. J’ai aimé leur discours et ça s’est fait rapidement. »

Tout comme son intégration dans le onze de départ, quitté à une seule reprise en championnat pour cause de suspension face à Amnéville (4-3). Dans son couloir droit, Mathieu Crouzat n’a de cesse d’apporter le surnombre en attaque sans oublier de faire preuve… d’agressivité en défense. « Quand je rentre sur un terrain, mon adversaire ne doit pas passer, clame-t-il. Ma blessure m’a aussi endurci et mon tempérament a changé. »

Le “Pitchoun”, à la tête bien faite, s’est servi de toutes ses péripéties pour prendre du coffre. À Sarre-Union de récolter les fruits de cette évolution. Ils s’annoncent juteux.

Source DNA.fr

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