28 août 2020 à 18:30
Focus sur Anthony Babit
En Alsace, on connaît par cœur les Mario Modenese, Jérémy Stroh, Damien Bottemer ou Abdel Moukhlil. Ces serials buteurs qui ne sont jamais rassasiés lorsqu’il s’agit d’enfiler les “pions”.
« J’ai toujours aimé marquer des buts »
En Lorraine, il y a eu Anthony Babit. Pendant une grosse dizaine de saisons, l’attaquant a écœuré les défenses. « J’ai toujours aimé être dans la surface et marquer des buts, sourit-il. On peut dire que c’est dans mes gênes. »
Plus jeune, ses passages au FC Metz, à Creutzwald et à Florange lui ont permis de se former. Saint-Avold a été le club où il s’est révélé.
Lancé en équipe fanion à l’âge de 16 ans à peine, Anthony Babit s’y était rapidement fait une place. Bien mieux encore puisque ses nombreuses réalisations en Régional 1, saison après saison, lui avaient ouvert des portes.
« En 2013, j’étais parti à Hesperange au Luxembourg, raconte-t-il. Ce n’était que de la D2, mais je n’en garde que de bons souvenirs. J’y suis resté deux ans. Le bémol, c’était que le trajet était un peu long. J’avais deux heures et demie de route aller-retour. »
Alors, en 2015, le polyvalent attaquant – « Je suis capable de jouer à tous les postes offensifs » – avait décidé de rentrer à la maison, à Saint-Avold.
Il continuera d’empiler les buts et terminera, au cumulé, trois fois meilleur buteur du R1 Lorraine. La dernière lors de la saison 2017-2018, avec 20 réalisations au compteur.
Il avait déjà failli rejoindre l’USSU« On formait un super duo avec Mehdi Ouadah, raconte le buteur lorrain, qui refuse de tirer la couverture à lui. Il marquait lui aussi souvent. Notre force, c’était notre complémentarité et j’estime lui devoir beaucoup. »
Dans le passé, ses bonnes performances avaient naturellement déjà attiré le regard des clubs plus huppés de la région. « Forbach et Sarreguemines étaient venus plusieurs fois, mais ce n’était jamais le bon moment, révèle Anthony Babit. À l’époque du CFA, j’avais même failli rejoindre Sarre-Union. Roudy Keller me voulait, l’entraîneur Bruno Paterno un peu moins. »
Un simple rendez-vous manqué au final. En mai dernier, c’est bien l’USSU qu’il a choisie pour donner un nouvel élan à sa carrière.
Un trio qui promet« Ça faisait deux ans que je me disais que s’il y avait une nouvelle opportunité de jouer au niveau supérieur, je foncerai, avoue le grand frère de Brian, joueur professionnel (passé par Dijon et Amiens et qui évolue à… Hesperange, promu en D1 luxembourgeoise). Sébastien Meyer m’a sollicité puis m’a exposé son projet. Ça s’est fait très vite. »
Buteur à cinq reprises durant la “prépa”, il s’est immédiatement fondu dans le collectif d’une USSU pourtant en pleine reconstruction. Ses compères d’attaque, Hassan M’Barki et Seydou Simpara, sont eux aussi arrivés cet été.
« On se connaissait de nom, mais on n’avait jamais joué ensemble. J’ai vite senti qu’on pouvait faire de belles choses tous les trois. Et puis collectivement, je pense que l’effectif est de qualité. Je suis confiant pour cette saison. »
Orphelin de ses historiques Vianney Schermann, Thomas Zerbini, Martial Riff et Jean-Philippe Djé, tous partis cet été, le sulfureux et passionné public sarre-unionnais va devoir se trouver une nouvelle coqueluche.
S’il parvient à enfiler les buts en N3 comme il a su le faire en R1, Anthony Babit aura alors tout pour la devenir…
Source DNA.fr
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