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Rencontre avec le coach Sébastien Meyer

7 décembre 2021 - 09:55

Sébastien Meyer (39 ans) a longtemps été l’entraîneur de Sarreguemines (de 2012 à 2020), avant de prendre en main Sarre-Union (N3), la saison dernière. Retour sur le parcours d’un travailleur acharné, passionné et abonné aux épopées en Coupe de France.

S’il est très lié à Sarreguemines, qu’il a entraîné pendant huit saisons, Sébastien Meyer est avant tout un enfant de la SG Marienau. Un club de la banlieue de Forbach – aujourd’hui dissout – que son père, François, a présidé de 1971 à 2007, quelques mois avant sa disparition.

« C’était un mordu de foot, connu dans le paysage mosellan, rappelle son fils. Il était aussi très impliqué dans la vie associative. »

Un entraîneur précoce

Là-bas, Sébastien Meyer a d’abord été un joueur « très moyen », selon ses dires. Plutôt à vocation défensive.

 

« J’étais besogneux, je manquais de vitesse. À part mon pied gauche, je n’avais pas grand-chose. Si je voulais jouer en équipe “une”, à l’époque en DHR (l’actuelle R2) , je devais bosser comme un chien à l’entraînement. »

Alors, au fil des années, le Mosellan a privilégié le sifflet aux sprints. Dès ses 14 ans, il a pris en charge les débutants du club. Puis, les benjamins, et les moins de 19 ans. « Ç’a tout de suite “matché”. C’est véritablement à 22 ans que j’ai compris que j’avais la fibre. »

Après un passage réussi à l’US Forbach (avec la “deux”), Sébastien Meyer s’en allait pour coacher la “une” de Sarreguemines, en DH (aujourd’hui R1). L’aventure durera huit ans. « Dès la première saison, l’équipe première et la réserve ont été promues, précise-t-il. J’associe les deux et j’insiste beaucoup sur ça, car je suis un coach de club. »

Spécialiste des épopées en Coupe de France avec Sarreguemines

La formation mosellane a ensuite acquis une notoriété nationale grâce à ses parcours remarqués en Coupe de France. En 2014, elle s’impose en Guadeloupe face au CS Moulien (aux tirs au but), avant de plier au 8e tour contre Auxerre (Ligue 2, 0-4).

« Cette rencontre a été un déclic. Je l’avais prise comme une récompense, et on s’était fait “laminer”. Ce jour-là, je me suis dit que plus jamais j’aborderai un match pour le jouer, mais pour le gagner. »

Les deux saisons suivantes, le SFC atteindra les 16es de finale, en sortant à chaque fois deux équipes de Ligue 2 (Dijon (2-1) et Valenciennes (1-0) en 2015-2016, encore Valenciennes (2-1) et Reims (2-1) en 2016-2017). La fin de l’histoire sera plus difficile. Elle prendra fin après un retour en Régional 1, en 2020.

« Pour mon propre intérêt, ça aurait été plus judicieux de partir avant. Mais le club me demandait de rester, alors je restais, explique Sébastien Meyer, en toute humilité. Il m’a tout donné, m’a fait confiance alors que j’avais 30 ans. Je lui devais de la reconnaissance. Je n’ai aucun regret, car ce sont des valeurs que je souhaite véhiculer. »

Une fois le premier confinement terminé, le Lorrain accepte de poursuivre sa route de l’autre côté de la frontière. Une union qui aurait déjà pu se former en 2018.

« J’ai assez mal vécu la descente avec Sarreguemines, poursuit le coach. Étant très dur avec moi-même, j’avais l’envie de me prouver des choses. Et puis, le projet de Sarre-Union me convenait. »

Depuis, il se plaît au stade Omnisports et poursuit son intégration « tout en douceur ».

Ce dimanche (15h), à Bondoufle (Essonne), face aux Guadeloupéens de la Solidarité Scolaire (R1), le technicien voudra mener l’USSU à une qualification pour les 32es de finale de la Coupe de France.

« Les émotions que ça procure sont magiques », assure l’homme de 39 ans, très proche de ses « petits frères ».

« J’aime leur apprendre des choses, les voir progresser »

Et quand il n’est pas sur un rectangle vert, le professeur agrégé d’EPS – au collège Le Hérapel de Cocheren (57) – retrouve cette proximité avec ses jeunes élèves. « J’aime leur apprendre des choses, les voir progresser. C’est comme avec mes joueurs, en fait. »

Bourreau de travail (il est aussi formateur académique, jury du Capeps…), Sébastien Meyer ne s’arrête jamais.

« Les semaines sont très longues, rigole l’époux de Jennifer, tous les deux parents de Thiméo (10 ans), Tiana (8 ans) et Thiphaine (2 mois). Mais je m’y retrouve bien. Et tant que je prendrai du plaisir à m’investir à 100% dans tout ça, je continuerai… »

Source DNA.fr

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