Retour avec Sébastien Meyer sur l'élimination en CdF
27 décembre 2021 - 14:09
Sébastien, quel est votre sentiment après cette rencontre ?
J’ai l’impression d’avoir la gueule de bois alors que je ne bois pas d’alcool ! On se pose tous plein de questions, on cherche à comprendre. Je suis dans l’autocritique et l’introspection.
Tactiquement, quel était le plan de jeu ?On a changé de système et les joueurs n’ont eu qu’une semaine pour s’y habituer. J’ai sorti une défense à trois, ça faisait dix ans que je ne l’avais plus fait (sourire). C’était le meilleur moyen de contrer le 3-5-2 de Versailles. C’était risqué mais ça a fonctionné et c’est pour ça que cette élimination est dure car mes joueurs ont dû et su digérer en peu de temps tous ces changements tactiques. Ils ont fait tout ce qu’on leur avait demandé mais il nous a manqué un soupçon de chance, de réussite et d’efficacité.
Quel a été votre discours à la mi-temps ?J’ai rassuré mes joueurs en leur disant qu’on était dans le coup malgré ce but encaissé qui est une vraie demi-occasion. Sur le plan offensif, on sortait bien les ballons mais on se précipitait un peu trop au lieu de poser plus le jeu et de chercher les décalages. Il fallait être plus patient car on sentait que défensivement, Versailles n’était pas dans un grand jour. Et on a vite compris que notre organisation les obligeait à jouer long.
Il est évident que vous avez fait plus que rivaliser avec Versailles…À la vidéo, j’ai vu cinq matches de Versailles qui n’a jamais été autant bougé qu’il l’a été chez nous. Dans les dix dernières minutes, notre adversaire était au bord de la rupture mais a tenu bon. Nous aussi, à Rossfeld (R2, 6e tour, 31 octobre) , on s’était fait bousculer et on a gagné 1-0 à la 87e minute… Mais ce qui est dur, c’est de se faire éliminer alors qu’on a fait une belle prestation.
Vous n’aviez pas non plus un adversaire quelconque en face. Versailles vous a surpris ?Non. Versailles est une équipe très expérimentée avec des joueurs qui ont plus de 200 matches de National, N2 et N3. Ils sont tous rompus aux joutes de la Coupe de France et savaient quel traquenard les attendait. C’est une équipe clinique, chirurgicale. Il ne lui faut pas grand-chose pour marquer. Mais on a réussi à les faire plus que douter. Malheureusement, la Coupe de France est finie pour nous alors qu’on a livré un bon match. On peut être fiers du travail accompli.
« Il faut absolument qu’on trouve un buteur »
Quelles images, quels temps forts retenez-vous de l’épopée de Sarre-Union en Coupe de France ?La joie des joueurs après la victoire aux tirs au but à Schiltigheim (N2, 7e tour, 13 novembre). Cette victoire nous envoyait en Guadeloupe pour le 8e tour. Les joueurs ont chanté comme des fous pendant une heure dans les vestiaires. C’est une euphorie que j’ai rarement vue, j’étais heureux pour eux. C’était un vrai beau moment même si finalement, on n’est pas allé là-bas.
La confiance acquise dans ces matches de Coupe, comment s’en servir en championnat ?L’exigence et la régularité qu’on a réussi à élever en Coupe, on doit les reproduire. Quand on voit ce qu’on a été capables de faire sur ces matches à enjeu et qu’en championnat, on est passés à travers… C’est l’un des grands axes de travail. On n’est clairement pas à notre place en championnat (l’USSU est 9e du groupe F de N3). Il faut aussi absolument qu’on trouve un buteur, c’est aussi un de nos points faibles.
Source DNA.fr
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