10 octobre 2022 à 19:35
Focus sur Amine Naïfi
Comme tout jeune joueur ambitieux, la tentation de découvrir le niveau supérieur était trop forte. Lorsque Schiltigheim, alors en N2, l’avait sollicité en juin 2021 à la fin d’une saison tronquée et interrompue par le Covid huit mois plus tôt, Amine Naïfi n’avait pas hésité bien longtemps.
« J’avais eu d’autres contacts, mais on s’était mis d’accord avec le Sporting dès le mois de juin, se souvient le Mosellan (22 ans). J’estimais que c’était le bon moment pour aller voir plus haut. »
Titularisé lors de sept premières journées dans le 4-4-2 mis en place par son nouvel entraîneur Alexandre Pepe, Amine Naïfi a alterné le bon et le moins bon, à l’image de son penalty manqué face à la réserve lensoise fin août.
Le tout dans une position d’ailier gauche qui ne lui convenait pas forcément. « À Sarre-Union, j’avais joué trois ou quatre matches à ce poste, se rappelle-t-il. Mais là, c’était ma première vraie saison à ce poste et j’ai parfois eu du mal à m’y acclimater. »Remplaçant lors des trois journées suivantes, le milieu offensif va ensuite connaître un sévère coup d’arrêt. « Je me suis blessé à un adducteur, souffle-t-il. C’était un problème osseux qu’on a eu du mal à soigner. J’ai manqué quasiment quatre mois de compétition. Cette blessure m’a mis un gros coup au moral et a clairement “tué” ma saison… »
Une saison galère à Schiltigheim
Alors qu’il effectue son retour le 19 février face à Fleury, son équipe commence dangereusement à glisser au classement. La mayonnaise a du mal à prendre et le remplacement sur le banc d’Alexandre Pepe par Stéphane Soppo-Din au courant du mois de mars n’y changera rien : Schiltigheim est relégué en National 3.
« Collectivement et personnellement, c’était une saison vraiment compliquée dans la tête, reconnaît le joueur formé au FC Metz. Malgré ma blessure, j’ai quand même disputé vingt-deux matches de National 2. Je préfère retenir le positif. Cette saison m’a permis d’acquérir de l’expérience et de voir ce qui se faisait au niveau supérieur. »
« La meilleure chose à faire était de revenir à Sarre-Union »
Désireux de se relancer, Amine Naïfi reçoit un coup de téléphone aussitôt la saison terminée. À l’autre bout du fil, Sébastien Meyer, son ancien entraîneur à l’USSU.
« J’étais en pleine réflexion sur mon avenir. On a discuté et finalement, je me suis dit que la meilleure chose à faire était de revenir à Sarre-Union. C’est l’endroit idéal pour reprendre du plaisir et retrouver de la confiance. »
Au cours des discussions, la question de son positionnement sur le terrain s’est posée. Sébastien Meyer lui a indiqué qu’il allait retrouver en Alsace Bossue sa position préférentielle de numéro 10 derrière l’attaquant. « C’est mon poste de jeunesse, lâche Amine Naïfi dans un sourire. Et c’est celui qui me permet d’exprimer au mieux mes qualités. »
À Sarre-Union, son intégration dans le groupe a été rapide. « C’est plus simple quand on connaît tout le monde (rires). Dans l’ensemble, je trouve que nous avons une bonne équipe et les qualités pour jouer le haut du tableau. »
Rayan Ghrieb comme source d’inspiration
Malgré une petite alerte lors de la première journée à Reims Sainte-Anne, qui l’a contraint à céder sa place à Fadil Sido dès la 25e minute (« Ce n’était rien de grave, j’étais de retour dix jours plus tard face au Racing »), Amine Naïfi est bel et bien sur le chemin du rebond.
Débordant d’ambition, il compte marquer de son empreinte son retour à Sarre-Union et marcher dans les pas de son ami et ancien coéquipier Rayan Ghrieb, qui a signé à Dunkerque (N1) cet été.
« Je suis jeune et j’ai encore l’objectif d’aller plus haut, ne cache pas l’ancien Schilikois. Avec Rayan, on était proche et on continue de s’appeler régulièrement. Je suis fier de lui, son parcours me donne de l’inspiration. »
Source DNA.fr
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